Les catastrophes liées aux conditions météorologiques et climatiques sont devenues plus fréquentes dans le bassin de la Volta, entre le Ghana et le Burkina Faso. Par exemple, l’eau rejetée par le barrage de Bagre dans le sud du Burkina Faso a contribué aux inondations destructrices des communautés en aval, d’autant plus que les inondations sont devenues plus fréquentes en raison de la variabilité des régimes de pluies. Ces inondations ont touché plusieurs dizaines de milliers de personnes rien qu’au Ghana, ainsi que bien d’autres dont on ignore le nombre au Burkina Faso.

Elles ont également mis en évidence les faiblesses des systèmes de préparation et d’intervention d’urgence des pays, dont l’échec exacerbe la vulnérabilité des populations, de l’agriculture et des infrastructures. Les communautés situées dans des zones inondables ont été exclues des décisions opérationnelles et ne savent souvent pas quand un rejet peut se produire. Ces communautés n’ont pas de moyens et de capacité d’action pour concevoir des moyens — dont beaucoup sont fondés sur la nature et l’écosystème — de limiter les répercussions des inondations sur leur vie et leurs moyens de subsistance. Il est nécessaire de comprendre l’évolution du climat et des conditions météorologiques afin d’éclairer les décisions concernant le débit des barrages et d’avertir et de préparer les communautés.

Ce projet comprendra des enquêtes approfondies portant sur la vulnérabilité dans les deux pays et une collecte complète de données sur la biodiversité contribuant à des solutions fondées sur la nature, y compris la mise à l’essai de pratiques exemplaires et de dialogues multipartites fondés sur des données probantes. Il appuiera également la modélisation climatique localisée afin d’améliorer les connaissances portant sur les tendances régionales des régimes de pluies. Il favorisera aussi plusieurs dialogues entre les autorités de district au-delà des frontières. Les activités de renforcement des capacités comprennent la contribution à des bourses d’études pour les étudiantes et étudiants à la maîtrise et au doctorat dans les deux pays.

Ce projet fait partie de l’initiative Adaptation aux changements climatiques et résilience (CLARE), un programme-cadre de recherche entre le Royaume-Uni et le Canada, qui vise à permettre une action durable et socialement inclusive afin de renforcer la résilience face aux changements climatiques et aux risques naturels pour les pays d’Afrique et de la région Asie-Pacifique.

Crédit d’image: Kofi Amponsah-Mensah