Resilience to climate vulnerability and environmental risk (RECOVER) focus on small islands

Résilience à la vulnérabilité climatique et aux risques environnementaux (RECOVER), en particulier dans les petites îles

Introduction

Les petits États insulaires en développement (PEID) sont en première ligne du changement climatique et se classent systématiquement en tête d’une série d’indices de risque et de vulnérabilité climatique. Le sixième rapport d’évaluation du GIEC reconnaît l’urgence de ces défis et la nécessité de stratégies d’adaptation transformationnelles pour les petites îles.

En réponse à ce besoin, le projet RECOVER est une initiative Nord-Sud innovante, opportune et axée sur les besoins, qui vise à aborder l’adaptation au changement climatique par le biais d’une approche multirisque et multisectorielle. En menant des projets pilotes dans trois petits États insulaires – les Maldives, Maurice et Fidji – que nous appelons « centres d’innovation », des approches de résilience climatique évolutives et changeant les systèmes seront co-développées pour améliorer la compréhension des capacités et des possibilités d’adaptation au changement climatique des petites îles. Les projets pilotes seront menés par des partenaires de mise en œuvre dans les pays concernés : Université nationale des Maldives, Université de Maurice et Université de Fidji.

Context

Souvent qualifiées de « canaris dans la mine de charbon du changement climatique » en raison de leur sensibilité aux risques liés au changement climatique, les petites îles sont confrontées à des phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents et intenses, à des changements dans le régime des précipitations et aux menaces liées à l’élévation future du niveau de la mer. Ces événements, tels que les cyclones tropicaux, causent souvent des dommages importants aux infrastructures, perturbant l’approvisionnement en nourriture, en eau et en énergie. En raison de leur taille et des liens étroits qui les unissent sur le plan socio-économique et environnemental, les petites îles peuvent rapidement atteindre des points de basculement, ce qui prolonge ou limite le rétablissement à la suite de chocs climatiques. Des événements naturels ou anthropiques, même mineurs, peuvent avoir des répercussions en cascade, faisant basculer les systèmes dans différents états opérationnels caractérisés par l’instabilité et des effets néfastes sur les habitants et les écosystèmes des îles.

Le cadre de RECOVER

Le GIEC (2022) souligne que les mesures d’adaptation des petites îles sont insuffisantes pour faire face aux risques auxquels elles sont confrontées. Il y a un besoin urgent de transformations au niveau du système qui abordent les changements fondamentaux à long terme nécessaires pour des économies insulaires durables et qui reconnaissent la nature interdépendante du changement climatique et du genre.

RECOVER considère la vulnérabilité des petites îles sous l’angle du « risque socio-métabolique ». Le risque socio-métabolique est un risque systémique qui concerne principalement la disponibilité, l’intégrité et la circulation des ressources critiques (par exemple, les matériaux, l’énergie, l’eau) nécessaires au bien-être de la société. Le risque socio-métabolique est pour les îles ce que les problèmes de santé circulatoire sont pour les humains – tous deux limitent la capacité de l’entité à résister à des chocs et des changements importants. Les pratiques de développement inadaptées et insensibles au climat, telles que le resserrement des côtes, la forte dépendance à l’égard des importations et les systèmes énergétiques centralisés, amplifient la vulnérabilité des îles face au climat. L’atténuation des risques socio-métaboliques est cruciale pour que les petites îles puissent résister aux impacts climatiques et éviter les dysfonctionnements en cascade des systèmes environnementaux, économiques et sociaux.

Le cadre de RECOVER répond au besoin d’une approche basée sur les systèmes en combinant la recherche socio-métabolique (SMR) et les solutions basées sur la nature (NBS) pour soutenir les économies des petites îles en augmentant l’autonomie des ressources, en réduisant la vulnérabilité aux risques climatiques et en améliorant la capacité d’adaptation au climat.

Les objectifs de RECOVER seront atteints grâce à des partenariats multisectoriels, combinant l’excellence scientifique de plusieurs disciplines. Les laboratoires du monde réel (RWL) impliqueront les parties prenantes dans la co-création de connaissances et le développement de solutions locales. Ils renforcent la capacité de transformation des petites îles en promouvant le développement inclusif, en établissant des partenariats et en créant des communautés de pratique.

Ensemble, ces composantes du cadre RECOVER visent à créer des stratégies durables et adaptatives pour les petites îles confrontées au changement climatique. En s’attaquant aux risques socio-métaboliques et en tirant parti de solutions basées sur la nature, RECOVER cherche à mettre en œuvre des transformations au niveau du système qui garantissent la résilience et la durabilité à long terme des économies des petites îles.

Les objectives

Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants

  1. Concevoir une feuille de route fondée sur des données probantes pour intégrer les principes de circularité à l’échelle des îles afin de soutenir une transition d’un métabolisme linéaire à un métabolisme circulaire par le biais d’un SMR et d’une modélisation des risques ;
  2. Proposer des modèles d’entreprise résilients au climat basés sur les principes de l’économie circulaire (EC) et accroître l’autosuffisance en ressources critiques telles que la nourriture, l’énergie et les matériaux de construction ;
  3. Élaborer et mettre en œuvre un cadre commun pour faciliter la compréhension des risques socio-métaboliques associés au métabolisme de l’eau grâce à des études socio-hydrologiques permettant de concevoir des solutions d’adaptation au changement climatique ;
  4. Identifier le potentiel d’amélioration du bien-être avec des demandes matérielles et énergétiques moindres en intégrant des solutions basées sur la nature à la réflexion sur le nexus stocks de matières – flux – services (SFS) ;
  5. Impliquer les parties prenantes dans des laboratoires du monde réel (RWL), intégrant ainsi la justice sociale et environnementale dans le SMR, en mettant particulièrement l’accent sur les pratiques d’évaluation transformationnelles et l’inclusion des groupes vulnérables et sous-représentés.

Contacts

Mehnaz Hossain (Project Manager): m39hossain@uwaterloo.ca
Simron Jit Singh (Principal Investigator): simron.singh@uwaterloo.ca

Crédit photo: Simron Jit Singh