La génération actuelle de modèles météorologiques et climatiques est fondamentalement limitée dans sa capacité à prévoir les systèmes météorologiques tropicaux et subtropicaux importants, les phénomènes météorologiques extrêmes ainsi que les risques climatiques locaux. Cela est attribuable à une représentation inadéquate des processus physiques clés à l’échelle d’un ou de quelques kilomètres (échelle du kilomètre), inférieure à l’espacement typique des grilles dans les modèles généraux. Ces inconvénients limitent les actions d’anticipation et l’adaptation éclairée par les prévisions aux phénomènes météorologiques extrêmes comme les sécheresses et les inondations, ou en réponse aux changements dans le début des saisons des pluies.

L’objectif de ce projet est d’élaborer deux études de cas pour explorer et mettre à l’essai la mesure dans laquelle les informations à l’échelle du kilomètre peuvent aider à la planification et à la prise de décisions en matière d’adaptation. La première concerne l’Afrique australe, où les pluies sont essentielles pour l’agriculture et les moyens de subsistance d’une grande partie de la population. Afin de mieux comprendre le signal du retard de la saison des pluies, les projections d’ensemble à l’échelle du kilomètre seront comparées aux modèles de circulation généraux.

La deuxième étude de cas concerne la ville de Lusaka, en Zambie, où la croissance d’établissements non planifiés dotés de peu d’infrastructures expose la population au risque d’inondation pendant la saison des pluies. Cette étude de cas s’appuiera sur la cartographie communautaire des inondations, utilisée en conjonction avec les inondations projetées avec et sans modèles à l’échelle du kilomètre, ainsi que leurs conséquences. Cette nouvelle cartographie devrait permettre de mieux déterminer la vulnérabilité des personnes marginalisées jusqu’à l’échelle du quartier, ce qui permettra de localiser les futurs plans de préparation.