Le changement climatique touche les femmes de manière disproportionnée en raison des inégalités d’accès aux ressources productives, aux occasions et au pouvoir de décision, ce qui amplifie les inégalités de genre existantes dans les systèmes agroalimentaires et compromet profondément le potentiel d’un développement axé sur l’agriculture. En Afrique subsaharienne, où les systèmes agroalimentaires sont un employeur majeur pour les femmes et constituent une source importante de leurs moyens de subsistance, les femmes sont largement sous-représentées dans le leadership de la recherche et de l’innovation climatiques et dans la prise de décision en matière de politique climatique.

Ce projet vise à constituer un vivier de femmes africaines spécialistes du climat qui deviendront des leaders efficaces et des agents du changement. Il créera une bourse qui soutiendra 100 femmes africaines professionnelles du changement climatique travaillant dans diverses disciplines et organisations, y compris des agences gouvernementales, des organisations non gouvernementales et le secteur privé. La bourse permettra aux participantes de diriger la conception de solutions d’adaptation au climat tenant compte de la dimension de genre et de catalyser le développement de solutions pertinentes à l’échelle locale qui amélioreront la capacité d’adaptation des petites exploitations au changement climatique, ainsi que de communiquer efficacement sur l’effet de leur travail aux échelles communautaire, institutionnelle et politique. Il visera également à fournir aux professionnel.le.s du changement climatique, hommes comme femmes, une formation ciblée leur permettant d’intégrer l’égalité des genres et l’inclusion dans leur travail technique. Les interventions comprendront l’apprentissage en temps réel ainsi que l’autoapprentissage, et les participantes seront aidées à produire et à transférer des connaissances propres au contexte sur les technologies d’adaptation au climat à différentes parties prenantes, y compris aux petites exploitations, aux vulgarisateurs et vulgarisatrices ainsi qu’aux décideurs et décideuses politiques.